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Le monde et l'homme
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15 novembre 2007

Rapports de l’âme et du nombre selon Pythagore.

L’universalité des langages.

vsent ilz pas de diuers langages? TRISM. De di-

uers mon filz. Si est-ce nonobstant, que tout

ainsi qu’il n’est qu’vn homme en plusieurs,aus-

si n’est il qu’vne parolle, laquelle est portée çà

& là, & par truchemens interpretée. De sorte

que tout ce que disent les Egyptiens, ou les Per

sans, ou les Grecz, n’est qu’vn seul parler, quant

à l’importance de leurs idiomes & formes de di-

re. Mais mon filz, tu me sembles n’entendre pas

bien l’estenduë et vertu de la parolle. Le bien

heureux Dieu mon bon ange, & interprete,m’a

souuent reuelé, l’ame estre dedens le corps, l’en-

tendemêt en l’ame,la parolle en l’entendemêt:

en asseurant que Dieu estoit le pere de tout ce-

cy. La parolle doncques n’est autre chose que

l’image & entendement de Dieu, ensemble

le corps de son idée.Mais celle de l’ame,& la pu

re & entiere portion de la matiere est l’air:celle

de l’air, est l’ame:celle de l’ame, est l’entende-

ment:celle de l’entendement,est Dieu. Lequel

est à l’entour de toutes choses, & par toutes.

L’entendement est à l’entour de l’ame, l’ame à

l’entour de l’air,l’air à l’entour de la matiere.

Quant à necessité, prouidence,& nature,

sont les organes du monde, & de l’ordre de la matie-

re. Et de fait vne chacune chose intelligible est

essence, & leur essence n’est autre que celà mes-

me. Mais vne chacune d’elles, est l’assemblée &

multiplication des corps qui sont au monde.

Source ici : http://www.lescheminsdhermes.org/Livre-d-Hermes-l-universalite-des.html

Rapports de l’âme et du nombre selon Pythagore.

Les corps composez ayans ceste chose intelligi-

ble, & s’entremeslans l’vn auecques l’autre (cest

à dire, ces corps auecques ceste chose intelligi-

ble & spirituelle) gardent tousiours[1] & retien-

nent l’immortalité de ceste chose intelligible.

Quant aux autres corps qui ne sont pas compo-

sez, l’organe d’vn chacun d’eux est vn nombre.

Car il est impossible qu’il se puisse faire compo-

sition, ou dissolution, sans nombre : au moyen

que les vnitez engendrent & accroissent le nô-

bre[2]: lequel puis apres retirent en elles, quand

elles sont desassemblées. Or n’y a il qu’vne seu-

le matiere. Et tout ce monde n’est qu’vn grand

Dieu, & l’image du treshault & souuerain, e-

stant à luy conioint[3]:& en tousiours gardant son

ordre, & la volonté de son pere, est l’entiere

plenitude & comble de toute vie. Tellement

qu’il n’y a rien en luy de toute eternité, ou de-

puis qu’il a este crée, ou que l’on prenne garde

au total, ou à quelqu’vne de ses parties, qui n’ait

fruition [4] de vie. De maniere qu’il n’y a rien qui

en soit priué de present, ny au passé, ny à l’aue-

nir. Car Dieu son pere a voulu qu’il fust viuant

tant qu’il est, c’est à dire, à tousioursmais. Ce qui

fait, qu’il faille dire que soit vn Dieu. Comme

dôc[5] se pourroit il faire, mon filz, qu’il y eust cho-

se en Dieu, en l’image de toute chose, en la ple-

nitud edevie qui en fust privé?Car priuation de

vie, n’est autre chose que corruption:& corrup-

tion

tousiours [1] toujours.

nôbre [2] nombre.

conioint [3] conjoint.

fruition [4] jouissance.

Dôc [5] donc.

Source ici : http://www.lescheminsdhermes.org/Livre-d-Hermes-rapports-de-l-ame.html

Que rien de ce monde ne meurt.

que destruction de tout bien. En quelle

sorte doncques & maniere se pourroit il faire,

que quelque partie de ce qui est incorruptible,

fust corrompu : ou quelque chose de ce qui est

Dieu, deuint à neant ? TAT : Et dea mon pe-

re : tous animaux, qui sont[1]partie d’iceluy, ne

meurent ilz pas, & deuiennent à neant ? TRIS.

Parle plus sagement, mon filz:car tu erres quât[2]

au nom, au moyen qu’il n’y a rien en ce monde

qui meure, mais se faict seulement dissolution,

ou desliaison des corps composez. Laquelle cer

tes n’est pas la mort, ainçois quelque resolution

d’vne chose coniointe ensemble. Vray est que

l’vnion se dissoult, non toutesfois que ce qui est

prenne mort[3]:mais trop bien ce qui est vieil, r’a-

ieunist.[4] TATIVS : Atendu mon pere qu’il se fait

quelque operation de vie : ne se doit elle pas a-

peller motion ? Et n’y a il pas quelque chose en

ce monde immobile ? TRISM. Non, mon filz.
TAT. Ne vous semble il pas que la terre est im-

mobile ? TRISM. Non. Mais au contraire elle

me semble estre de diuerses motions agitée, &

neantmoins stable en quelque sorte. Ne seroit

ce pas chose ridicule de dire que celle qui nour

rist, conçoit, & enfante toutes choses, fust pri-

uée de mouvement. Car il est impossible que

quelque choses peust concevoir & produyre,

sans quelque mouuement. Tant que vouloir

l’opposite maintenir, ne seroit moins ridicule,

sont [1] : se reporter à la source pour comprendre : font.

quât [2] quant

prenne mort [3] .../...

r’aieunist [4] rajeunit

Source ici : http://www.lescheminsdhermes.org/Livre-d-Hermes-que-rien-de-ce.html

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